HARD SKILLS, MAD skILLS... quelles différences avec les soft skills ?
Introduction
Soft skills, hard skills, mad skills, toutes ces notions font références aux différentes compétences qu’un candidat peut avoir et que les recruteurs doivent pouvoir analyser pour embaucher le bon collaborateur.
Apparues plus récemment que les deux autres compétences et à mi-chemin entre les hard skills et les soft skills, la valorisation des mad skills n’est pas systématique dans toutes les entreprises.
Le point sur ces différentes compétences qui permettent de dresser le profil complet du candidat !
Concepts et définitions
Avant d’entrer dans le cœur du sujet, il va être indispensable de définir les notions et concepts utilisés dans cet article.
Hard skills
Aussi appelées compétences techniques ou “compétences dures”, les hard skills sont définies comme les compétences techniques nécessaires pour un poste. Elles s’apprennent à l’école, pendant les études supérieures ou grâce à des formations spécifiques suivies tout au long de la vie professionnelle. Ces compétences correspondent au savoir-faire du salarié.
Soft skills
Faisant l’objet d’un précédent article, les soft skills sont définies comme les compétences comportementales, humaines et transversales d’un collaborateur et reposent sur son savoir-être.
Mad skills
3ème et dernière compétence qu’un salarié peut développer, les mad skills. Cette notion est plus rare mais reste importante pour l’évaluation du candidat par le recruteur.
Désignant les “compétences loisirs” en anglais, les mad skills sont des soft skills plus ou moins accentuées et rares. Cela peut être des compétences hors du commun, qu’un candidat peut acquérir à travers ses loisirs, ses voyages, etc. Ces compétences vont forger l’identité personnelle du candidat.
Les hard skills, ces compétences complémentaires aux soft skills et aux mad skills
Comme définies juste avant, les hard skills vont être des compétences démontrables, acquises lors de formations, et qu’il va être facile de prouver (diplôme, certification…). On inclut dans cette notion la maîtrise des langues étrangères, des langages de programmations, des logiciels informatiques, etc.
En fonction du poste pour lequel un candidat postule, le niveau d’expérience requis peut varier. Lors de la lecture du CV et de l’entretien, le recruteur va chercher à connaître les hard skills du candidat en fonction des compétences techniques attendues sur le poste. Les hard skills recherchées chez un informaticien junior ne vont pas être les mêmes sur le recrutement d’un responsable informatique par exemple.
Le savoir-faire d’un collaborateur se développe et se complète tout au long de la vie professionnelle. Il est alors facile pour un recruteur de mesurer et de prouver les compétences techniques d’un candidat. A l’inverse, les autres aptitudes, telles que les mad skills ou les soft skills vont être plus difficiles à justifier. Elles nécessitent une analyse différente telle qu’un inventaire de personnalité.
Hard skills | Soft skills | Mad skills |
Trilingue | Communication | Bénévolat dans une association de langage des signes |
Diplôme, certification | Rigueur | Violoniste |
Maîtrise de la suite Adobe (PAO), Office | Créativité | Création d'un blog / site internet |
CACES 1, 3, 5 | Gestion du stress | Adepte de saut à l'élastique |
Comptabilité | Intelligence émotionnelle | Tour du monde en moto |
Gestion d'événements | Gestion du temps | Bénévole sur le circuit des 24 heures du Mans chaque année |
Développement web / programmation | Travail en équipe | Coach d'une équipe junior de handball |
Dans ce tableau, il n'y a pas de lien entre chacune des compétences. La liste n'est pas exhaustive, il existe de nombreuses autres compétences dans chaque catégorie.
Les mad skills, ou comment vous différencier des autres candidats
Passionné d’archéologie, pianiste expérimenté, bloggeur influent… cette originalité et cette passion qu’un candidat peut développer pour un sujet en particulier peuvent faire la différence dans une recherche d’emploi !
Selon une étude Indeed publiée en janvier 2020 et réalisée auprès de 300 professionnels des ressources humaines, mentionner un atout atypique génère la curiosité chez 75% des recruteurs.
Il est donc recommandé d’oser parler de ses passions afin qu’elles deviennent un véritable atout aux yeux du recruteur. En effet, les entreprises recherchent de plus en plus de talents avec des personnalités parfois atypiques. Hors des sentiers traditionnels de recrutements, la valorisation de ces profils peut permettre à une entreprise de trouver l’innovation si indispensable à son développement.
Honnêteté et sincérité seront indispensables
Le plus important quand il s’agit de parler de ces passions qui animent et qui boostent, va être de rester le plus sincère et honnête possible. Rien de pire que de s’inventer des passions lors d’un entretien d’embauche. Le recruteur peut s’en rendre compte facilement, notamment avec les nombreux réseaux sociaux qui existent aujourd’hui et qui représentent une source d’informations presque illimitée.
L’entretien d’embauche doit être le moment où le candidat démontre ses qualités intrinsèques et interpersonnelles. Grâce à un échange avec le recruteur, il est conseillé d’affirmer sa personnalité en argumentant et en développant cette partie plus personnelle du CV souvent appelée "centres d'intérêts" ou encore "hobbies".
Entre mad skills et soft skills, la frontière est fine
A la différence des soft skills, qui peuvent être des compétences comportementales assez basiques et communes comme l’empathie ou encore l’esprit d’équipe, les mad skills elles, sont plus pointues. C’est à dire qu’aux yeux du recruteur elles seront plus valorisantes, notamment en raison de leur rareté.
L’importance accordée aux expériences personnelles et hobbies dès la lecture du CV est une habitude chez 68% des recruteurs d’après cette même étude Indeed.
Les candidats ne doivent pas hésiter à mettre en avant leur singularité. En affirmant un parcours atypique ou en argumentant sur une passion peu commune, le recruteur pourra déceler un profil original avec une réelle valeur ajoutée pour l’entreprise.
Conclusion
Entre des compétences techniques ou hard skills, résultant d’un apprentissage technique et des compétences plus informelles et originales telles que les soft skills et les mad skills, le recruteur d’aujourd’hui dispose de nombreux éléments pour recruter le bon collaborateur.
Il n’est plus pertinent de s’arrêter sur les compétences techniques quand il s’agit de recruter un nouveau collaborateur. Aujourd’hui la recherche d’une personnalité tend à s’équilibrer avec les compétences techniques.
Pourtant plus difficiles à mesurer que les hard skills, les mad skills et les soft skills n’en sont pas moins importantes. Ces compétences singulières révèlent le savoir-être du candidat comme les qualités humaines. Un candidat qui partage les valeurs d’une entreprise s’intégrera plus facilement et tiendra une ligne de conduite à l’image de l’entreprise.
Dans la recherche d’un emploi, la valorisation de ces 3 types de compétences est donc indispensable. Elle permettra au recruteur d’évaluer plus facilement le candidat et de réaliser une analyse complète des différentes compétences.
Il est enfin important que le candidat puisse analyser la structure dans laquelle il postule. En effet, les grands groupes disposent généralement de processus de recrutement plus traditionnels et la notion de mad skills n’est pas forcément ancrée. Au contraire, ce sont plutôt les start up et les PME qui s’essayent à l’analyse de ces nouvelles compétences.
➡️ Le meilleur conseil que l’on puisse donner aux candidats est sûrement de rester soi-même !