Quelles sont les 5 idées reçues sur les personnes en situation de handicap en entreprise ?

 

 

Dans le monde de l’entreprise, des idées reçues concernant les travailleurs en situation de handicap persistent et maintiennent la réticence de certains employeurs au moment de l’embauche. Les raisons de ces idées reçues sont souvent infondées et dues au fait qu’il existe de nombreuses formes de handicaps, souvent méconnues. En effet, les travailleurs en situation de handicap font l’objet de stéréotypes. Les employeurs peuvent avoir l’impression que la rentabilité et la production seront moins bonnes en employant une personne en situation de handicap plutôt qu’une autre.

 

Ces clichés peuvent donner à ces employés une image « fragile », non représentative de la réalité. Le handicap peut prendre différentes formes qui ne sont pas systématiquement contraignantes au travail :

 

  • Le handicap moteur : tétraplégie, paraplégie… ;
  • Le handicap sensoriel : déficiences visuelles, auditives… ;
  • Les maladies invalidantes : troubles articulaires, insuffisances respiratoires, diabète… ;
  • Le handicap cognitif : les troubles Dys (dyslexie, dysphasye…) ;
  • Le handicap psychique : les déficiences intellectuelles.

 

Les grandes entreprises sont assez avancées sur le sujet de l’intégration des travailleurs en situation de handicap et savent mettre en place des aménagements et politiques adaptées au sein de leur structure. Les dirigeants de petites entreprises peuvent manquer d’accompagnement et de sensibilisation, ce qui empêche les embauches.

 

Important : Les entreprises de 20 salariés et plus ont une obligation d’emploi de 6% de travailleurs en situation de handicap dans leur effectif.

On note que les embauches de travailleurs en situation de handicap ont légèrement progressé ces dernières années, mais il reste encore de nombreuses entreprises qui n’ont pas atteint leur obligation d’emploi.

                                                                                                                                                                                                                                       

 

Idée reçue n°1 : « Le travailleur en situation de handicap est moins performant… »

 

 

Il est encore courant de voir des employeurs réticents à l’idée d’embaucher des personnes en situation de handicap. Ces derniers pensent qu’elles ne seront pas aussi efficaces que les autres salariés et n’atteindront pas les objectifs fixés. Pour combattre cette idée reçue et prouver que leur embauche n’est pas une contrainte, il est intéressant de voir qu’adapter un poste de travail à une personne en situation de handicap est souvent simple.

 

Des solutions ont été mises en place pour pallier à divers handicaps :

 

  • Un siège ergonomique pour une personne souffrant de maux de dos ;
  • Une loupe sur le clavier pour un malvoyant ;
  • Un téléphone adapté ou des boules magnétiques pour un malentendant ; ou encore
  • Un logiciel spécifique pour un dyslexique ou pour un malvoyant…

 

Ces dispositifs sont rapides à mettre en place. Une fois embauchée, la personne en situation de handicap pourra bénéficier des conditions optimales de travail.

 

Notons que, souvent, aucun aménagement n’est nécessaire.

 

L’Agefiph, organisme financeur, aide les personnes en situation de handicap à maintenir leur emploi. Elle finance une partie des aménagements de poste de travail nécessaires. Le travailleur est alors dans de bonnes conditions pour travailler et remplir les objectifs fixés.

 

Il risque de freiner la production…

 

C’est faux.  La personne en situation de handicap peut tout à fait assumer la difficulté de la tâche qui lui a été confiée. Elle peut aussi participer à des processus de production complexes destinés à la réalisation de services ou de produits de haute qualité et pas seulement des tâches simples dites de « relai ».

 

Briser les idées reçue sur le handicap en entreprise

                                                                                                                                                                                                                                           Source : Photo by Nonsap Visuals on Unsplash

 

Idée reçue n°2 : « Le handicap du salarié prend le dessus sur ses qualifications et ses diplômes. »

 

 

Il existe une certaine forme d’intolérance envers le handicap, certaines entreprises préfèrent ignorer le sujet. A défauts d’informations, l’employeur voit le handicap du salarié avant sa compétence.

 

Le salarié n’est alors plus considéré comme un professionnel en tant que tel mais est réduit à son handicap.

 

 

Idée reçue n°3 : « Handicap = fauteuil roulant »

 

 

Certains employeurs ont tendance à associer la personne en situation de handicap avec le fauteuil roulant. Pourtant, seulement 3% des personnes en situation de handicap sont en fauteuil.

Il existe de nombreux postes pour lesquels la position assise permet l’accomplissement des tâches demandées. De plus, ces postes ne nécessitent pas forcément de qualifications spécifiques. Des aménagements éventuels de poste de travail sont réalisables. Cela permet à la personne de s’accommoder à son environnement de travail. Elle pourra exercer les objectifs fixés sans problème.

 

Il faut savoir qu’il existe des handicaps non visibles, contrairement à ce que de nombreuses personnes peuvent croire. Le handicap définit « toute personne qui a une difficulté, une gêne, ou une impossibilité de faire ce qu’une personne du même âge et en bonne santé peut faire ». Il peut être durable ou définitif.

 

Il comprend de nombreuses maladies invisibles comme les lombalgies, l’épilepsie ou encore des infections de longue durée ou allergies que les employeurs ne considèrent pas toujours comme des handicaps. Ces types de handicaps sont totalement compatibles avec un grand nombre d’emplois.

 

Environ 80% des travailleurs en situation de handicap ont un handicap dit invisible.                                                                                                                                                                                                                                                                                   

 

Idée reçue n°4 : « Le travailleur en situation de handicap peut donner une mauvaise image aux clients. »

 

 

Cette idée reçue émane de la peur de la différence et de la méconnaissance des handicaps.

 

Lorsque le public est en contact avec le handicap, celui-ci finit par s’effacer et le salarié est parfaitement intégré.

La personne ne détériore pas l’image de l’entreprise face aux clients. Au contraire, sa présence peut être perçue comme une démarche citoyenne et donne une image de bienveillance à la responsabilité sociale de l’entreprise.

 

 

Idée reçue n°5 : « La personne en situation de handicap ne peut pas travailler seule… »

 

Une personne en situation de handicap cognitif qui a accès comme chacun à la formation peut tout à fait travailler comme n’importe quel autre salarié. Si elle est bien accompagnée, elle est également en mesure d’acquérir de nouvelles compétences et d’évoluer dans sa vie professionnelle.

 

L’Unapei, fédération française d’associations de représentation et de défense des intérêts des personnes en situation de handicap mental et de leurs familles, a publié un guide pratique pour aider les professionnels en leur donnant des conseils. Elle met en avant les bonnes pratiques professionnelles pour les formateurs et les prescripteurs de formation.  

 

Mettons à bas les idées reçues sur le handicap en entreprise !

                                                                                                                                                                                                                                                Source : Photo by Juan Ramos on Unsplash

 

Comment changer le regard des employeurs sur les personnes en situation de handicap ?

 

 

La société a tendance à oublier que nous sommes tous concernés par le handicap. En effet, nous pouvons naître avec, mais un accident de la vie peut également nous arriver !

 

Quelques moyens pour préparer au mieux l’intégration d’une personne en situation de handicap dans une entreprise :

 

  • Sensibiliser les managers : pour préparer au mieux l’arrivée d’un travailleur en situation de handicap, sensibiliser les managers est primordial.
  • Informer les équipes : il est préférable d’informer les équipes afin d’assurer un meilleur accueil au travailleur et d’éviter les incompréhensions ou éventuelles inégalités. L’équipe pourrait avoir un sentiment d’injustice en n’étant pas informée de la raison pour laquelle les attentes envers ce nouveau collègue ne seraient pas identiques aux leurs.
  • Adopter les bons mots et les bonnes attitudes
  • Au besoin, faire des aménagements de poste de travail : en installant du matériel informatique spécifique, un fauteuil ergonomique, un véhicule adapté…
  • Mettre en place des aménagements organisationnels : si le salarié ne peut effectuer une tâche, celle-ci peut être confiée à un collègue du même atelier ou du même service que lui. C’est une question de réorganisation du travail.
  • Mettre à disposition une aide humaine ou un tuteur le jour du recrutement : il arrive que l’intervention d’un tiers permette de compenser le handicap d’une personne grâce à un encadrement spécifique. Par exemple, un traducteur en langue des signes pour une personne sourde.
  • Proposer des formations professionnelles : une formation peut permettre à un travailleur en situation de handicap de réajuster ses compétences dans un domaine et de mieux répondre aux exigences du poste de travail.

 

 

 

En savoir plus sur les démarches RSE du Groupe Partnaire en matière de handicap.