Le management bienveillant
Dans les entreprises, le management évolue avec le temps et avec les générations. Vous ne pouvez plus manager les « Millenials » comme vous avez managé des collaborateurs de la génération X.
Le management bienveillant est assimilé au « slow management » qui vient en opposition au « fast management » qui a fait son apparition dans les années 80. Tout devait aller vite dans les entreprises, on ne parlait que de profit et cela, parfois au dépend de la santé des salariés.
C’est après la crise économique et dans un contexte mondial compliqué que le « slow management » a fait son apparition.
Il existe plusieurs types de management mais aujourd’hui, c’est le management bienveillant qui apparaît comme étant le plus apprécié des collaborateurs en entreprise.
Tout d’abord, la bienveillance c’est « la qualité d’une volonté qui vise le bien et le bonheur d’autrui ». C’est un mot qui se traduit par une attitude positive envers une personne.
Attention, il ne faut pas confondre la bienveillance avec la naïveté. Le management bienveillant est un management de proximité qui implique davantage l’organisation, l’humain mais ne laisse pas pour autant de côté l’aspect productivité et résultat.
Cependant, il ne faut pas confondre un management bienveillant avec un management paternaliste. En effet, ce dernier n’est pas du tout basé sur le participatif contrairement au management bienveillant.
Les anglophones le nomment d’ailleurs le « care management » qui signifie littéralement « prendre soin ». Cette notion explique plus clairement la façon dont les entreprises veillent sur leurs collaborateurs.
→ Alors dans quelle circonstance parle-t-on de management bienveillant au travail ?
Le management bienveillant c’est quoi ?
Le management bienveillant peut se définir comme étant une façon de gérer une équipe en faisant en sorte de n’offusquer personne.
Un manager bienveillant va prendre en compte la personnalité de ses salariés et s’adapte à chacun d’entre eux sans être offensif.
Les clés du management bien veillant
→ Nous vous donnons quelques astuces pour instaurer un climat de bienveillance au sein de votre équipe :
- Prenez en compte la vie privée des salariés
Il est possible qu’un collaborateur soit amené à arriver en retard un matin ou à repartir plus tôt un soir pour des raisons familiales. Un manager bienveillant évite de planifier des réunions à la première heure ou tard le soir. Respecter la vie privée de ses salariés c’est aussi, respecter leur temps de pause, leur temps de congés et ne pas les inciter à travailler durant ce laps de temps où ils peuvent enfin déconnecter.
→ Les entreprises bienveillantes mettent souvent en place des crèches ou des garderies pour les enfants des salariés.
- Fixez des objectifs atteignables à vos équipes
Afin de ne pas démotiver vos équipes, vous devez leur fixer des objectifs atteignables et pertinents. Vous pouvez leur offrir des challenges, les booster pour qu’ils atteignent l’excellence et qu’ils repoussent leurs limites. Cependant, vous devez prendre en compte les limites de chacun.
- Pratiquez l’empathie et l’écoute active
Apprenez à écouter et à comprendre vos salariés lorsqu’ils viennent vous parler et même lorsqu’ils ne le font pas. Les comportements en disent souvent plus long que les mots.
- N’ayez pas constamment le contrôle
Cela signifie qu’un manager bienveillant est dans l’aide, dans le soutien de ses salariés. Il doit se placer dans la peau d’un accompagnateur et non d’un contrôleur. Vos salariés font de leur mieux au quotidien afin d’accomplir leurs missions. Apprenez à être plus flexible.
Un manager autoritaire est craint de son équipe et cela génère un désengagement total pour son travail et pour l’entreprise.
- Ayez confiance et sachez vous remettre en question
La confiance est la base de tout management. La confiance c’est accepter l’autre, tant dans ses différences que dans ses richesses. Il faut accepter le fait que d’autres personnes puissent être meilleures que vous, qu’elles aient des compétences que vous n’avez pas encore acquises. Apprenez d’eux, que ce soit humainement ou professionnellement.
- Votre salarié a le droit à l’erreur
Ne perdez jamais de vue que l’erreur est humaine. L’erreur doit même être encouragée car elle est liée à l’innovation. Apprendre à échouer est indispensable pour prendre confiance en soi, devenir plus créatif et innovant.
- N’oubliez pas de féliciter lorsque cela est mérité
Valorisez votre salarié par des compliments publics, des retours positifs sur un travail, etc. Cependant, ne faites pas cela tous les jours, il faut que ce geste ait de la valeur.
Votre salarié aura l’impression que son travail est respecté, cela lui permettra de s’améliorer en continu et il acceptera mieux les reproches, s’ils sont justifiés, bien entendu !
Comment le mettre en place en entreprise ?
Mettre en place ce style de management a pour but d’augmenter la productivité des salariés, de diminuer les taux de turnover ainsi que les coûts indirects liés à l’absentéisme, à l’arrêt maladie ou encore au « burn out ».
Mettre en œuvre ce genre de management ne se fait pas en quelques mois. C’est un travail de plusieurs années. La confiance doit s’installer entre le manager et son équipe. Le manager doit penser à l’équilibre de son équipe sur le long terme.
Avoir un comportement bienveillant n’est pas inné chez certaines personnes mais ne vous découragez pas. Prenez du temps pour vous exercer. De plus, vous pouvez suivre des formations en lien avec la bienveillance au travail.
La bienveillance a-t-elle sa place en entreprise ?
Il est légitime de se demander si la bienveillance appartient au rôle du manager. Un manager bienveillant n’est pas pour autant un manager qui renonce à toute forme d’exigence. Il va simplement ajuster son discours.
En effet, le manager n’est pas directement responsable de la Qualité de Vie au Travail. Cependant, de par sa posture et ses actes, il y contribue fortement. Le rôle du manager est d’entretenir et parfois, de restaurer le climat au sein de son équipe.
On considère, à tord, la bienveillance comme étant un acte de faiblesse qui est réservé à un type de manager trop concentré sur le relationnel et complètement déconnecté des performances de l’entreprise.
Le management bienveillant peut être conçu comme étant une technique « gagnant-gagnant » : les salariés sont plus épanouis et l’entreprise se porte bien. Travailler dans une ambiance bienveillante est source de productivité, de fidélité, d’engagement, etc.
→ Dans cette quête du bien-être, de nouveaux métiers font leur apparition.
Par exemple, le Chief Happiness Officer (H/F), ou le Responsable du Bonheur en entreprise est en charge du bon respect des conditions de travail dans son entreprise et veille à améliorer le bien-être des salariés.
Finalement, manager avec bienveillance ne représente que des bénéfices pour une entreprise et pour l’ensemble de ses collaborateurs, alors pourquoi s'en passer ?