Comment lire la nouvelle fiche de paie ?
Les entreprises de plus de 300 salariés y sont déjà habituées depuis janvier 2017, mais le fameux bulletin de paie simplifié n’est devenu obligatoire pour les autres entreprises qu’en janvier 2018. Comme l’ancien, ce bulletin doit être distribué au salarié tous les mois, au moment du versement du salaire. Le salarié, lui, devra conserver précieusement ce document pour faire valoir sa retraite en temps voulu. D’ailleurs, la mention indiquant que ce bulletin doit être conservé sans limitation de durée doit apparaître sur le document.
Grande championne du nombre de lignes sur les bulletins de paie, la France va connaître à présent une simplification des fiches de paie. Pourtant, nombreuses sont les personnes qui trouvent complexe le décryptage d’une fiche de paie. Voici quelques explications pour s’y retrouver plus facilement entre salaire de base, cotisations et primes…
L’en-tête du bulletin de paie
La forme du bulletin de paie
Le bulletin de paie peut varier selon les entreprises : il n’y a pas de modèle officiel. Il existe d’ailleurs de nombreux modèles disponibles sur le web. Le bulletin est dans les normes tant qu’il contient les mentions obligatoires.
Le haut du bulletin doit contenir les identifications et adresses de l’employeur et du salarié.
L’identification de l’employeur
L’identité de l’employeur doit être complète : à côté du nom et de l’adresse de l’entreprise doivent apparaître le numéro de SIRET, le code NAF permettant de caractériser l’activité de l’entreprise, la convention collective et le numéro de cotisant URSSAF.
Quelques précisions sur l’employé
L’intitulé du poste occupé par le salarié devra être apparent, ainsi que son ancienneté dans l’entreprise, sa place dans la hiérarchie et le nombre d’heures travaillées pendant la période concernée. Les heures normales et les heures supplémentaires doivent être différenciées. Le numéro de sécurité sociale de l’employé doit également être inscrit.
Le corps du bulletin de paie
Le salaire brut
Passons aux choses sérieuses. Le corps du bulletin de paie présente tout d’abord le salaire brut de l’employé. Ce nombre contient les heures rémunérées à taux normal, les heures supplémentaires, les heures de nuit, les primes et les éventuels treizièmes mois. Les absences apparaissent ensuite : il peut s’agir de congés payés, d’arrêts maladie et d’absences injustifiées.
Les cotisations
Les cotisations salariales et patronales sont les prélèvements obligatoires retenus sur le salaire de base. Le salarié cotise par ce biais pour tout type de risques…
Des simplifications pour y voir plus clair
Des regroupements ont été faits par types de risques pour réduire le nombre de lignes et rendre plus lisible le document. Ainsi, la maladie, les accidents du travail et maladies professionnelles, la retraite, la famille et le chômage sont les différentes catégories de risques possibles. Il devient plus simple de savoir comment les cotisations sont réparties.
Par exemple, les lignes de cotisation sur la protection sociale ont été regroupées sous des intitulés plus clairs. Mais concrètement, le changement est dans la somme finale : le salaire net des salariés du privé augmente, en raison de la baisse des cotisations sociales. La ligne concernant la cotisation sécurité sociale a été supprimée. Elle était à 0,75%. De plus, la ligne “assurance chômage” a baissé de 1,45%.
En contrepartie, une hausse de la Contribution Sociale Généralisée (CSG) est constatée. Celle-ci est néanmoins moins importante que la baisse des cotisations sociales. Résultat ? Cette modification est bénéfique pour les salariés du privé qui restent gagnants.
Un regroupement a également été fait pour les contributions à la charge de l’employeur comme le forfait social, le versement de transport ou encore la taxe d’apprentissage. Toutes les contributions ont été regroupées en une ligne. Le nom de l’organisme auprès duquel l’employeur paye ses cotisations n’apparaît plus.
L’allègement des cotisations
De quoi s’agit-il ? Cette ligne regroupe les réductions et exonérations de charges sociales accordées à l’employeur et au salarié de type “réduction du taux de la cotisation d’allocations familiales”.
Source : Photo by William Iven on Unsplash
Le pied de page du bulletin de paie
Les congés payés
Le bulletin doit mentionner les jours de congés payés pris pendant la période concernée par la fiche de paie ainsi que les jours de congés payés restants. Le salarié sait alors où il en est et n’a pas besoin de contacter les RH pour en être informé.
La case la plus regardée
Elle n’a pas bougé, il s’agit du salaire net ! En bas du bulletin de paie apparaît la somme que le salarié va percevoir. Ce fameux “net à payer” représente en général 75% du salaire brut.
Une simplification qui en vaut la peine
Une nette amélioration dans la lisibilité et la compréhension des bulletins de paie a été constatée. Mettre fin à des intitulés peu parlants, une certaine sur-information et des calculs inaccessibles aura été bénéfique aussi bien pour les employeurs que pour les salariés.
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