La génération Z, une génération
d’opportunités pour les entreprises
La génération 100% connectée, une opportunité pour les ressources humaines.
Les générations se suivent mais ne se ressemblent pas. Dans cet article nous allons surtout nous focaliser sur la génération Z, la génération née à partir de l’an 2000. 100% connectée, elle a beaucoup à apporter aux entreprises. La génération « Zapping » va vous surprendre.
"Chaque génération se croit plus intelligente que la précédente et plus sage que la suivante." George Orwell
Le profil des générations Baby-boomer / X / Y / Z …
Beaucoup de particularités permettent de différencier ces quatre générations et chacune d’entre elles est le reflet de l’époque qui l’a vue grandir.
- La génération baby-boomer
Cette génération est issue de l’après seconde guerre mondiale (39/45), elle regroupe les personnes nées entre 1946 et 1964. Les personnes de cette génération ont dû travailler dur. Elles attendent, dans le travail, une rémunération à la hauteur de leur effort ainsi qu’à leur contribution à l’aide offerte pour relever le pays après la guerre. Les baby-boomers sont considérés comme des personnes assidues et loyales envers leurs employeurs et sont considérés tels des collaborateurs précieux pour l’entreprise.
- La génération X
Cette génération regroupe l’ensemble des personnes nées entre 1965 et 1979, juste après les baby-boomers. Elles font de leur carrière une priorité et cherchent à tout prix à obtenir un travail socialement valorisant.
- La génération Y
Elle regroupe l’ensemble des personnes nées en 1980 et 2000. Cette génération est souvent rattachée aux « Digital Natives ». Elles ont grandi avec les écrans d’ordinateurs et les consoles de jeux vidéo. La génération Y est la première à être entièrement né avec l’univers internet.
- La génération Z
Cette génération aussi appelé « Digital Intuitives » est née à partir de l’an 2000, elle est donc la plus récente des générations et n’est pas encore arrivée sur le marché du travail ou tout juste en train de le faire. La technologie domine son quotidien et elle ne peut pas vivre sans. Pour les personnes appartenant à cette génération, internet est leur outil principal de communication pour interagir dans leur vie personnelle comme professionnelle.
En à peine 15 ans, ces quatre générations ont assistées à la mutation de leur mode de fonctionnement ainsi qu’aux changements de valeurs.
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Focus sur la génération Z…
La génération Z, celle qui fait déjà trembler les entreprises, vient de « horiZontal » car elle envisage un management d’égal à égal.
Les Z sont très curieux, perspicaces et s’informent constamment sans être lassés. Cette génération a grandi avec internet. Etant connectée en moyenne 4 heures par jour à son téléphone, elle dispose d’un accès permanent à l’information notamment grâce aux réseaux sociaux.
En général, elle fait preuve d’ouverture d’esprit et ose tenter de nouvelles expériences. En effet, la génération Z ne s’oppose que très rarement au changement.
En France, cette génération représente 16 millions d’individus, après la génération Y, elle est la seconde à avoir vécu la mondialisation de front.
Contrairement aux générations précédentes, pour la génération Z, un travail stable n’est pas perçu comme une finalité. Ce constat permet de prendre conscience de la transformation majeure qui attend notre société. Il est essentiel d’intégrer que le travail en tant que salarié, (posséder un CDI) n’est plus la base de l’édifice ni l’élément central d’une vie.
Dans le monde du travail….
Malgré la relation de la génération Z au travail, cela ne signifie pas que les jeunes n’y prêtent aucun intérêt, bien au contraire. Pour cette génération, le travail est plutôt considéré comme un moyen de s’épanouir, en effet, c’est le plaisir et l’envie de se construire qui les guident et non l’obéissance à une norme sociétale.
S’il s’agit d’entreprendre, cette génération sera la première à prendre les devants. Cela dit, les Z se méfient beaucoup du monde de l’entreprise, en effet, ils ont un fort a priori, pour eux, il est synonyme de stress, de mauvaise ambiance et de pression de la part des managers.
D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que 53% d’entre eux préféreraient créer sa propre entreprise plutôt que d’évoluer en tant que salarié lambda.
Emilie Vidaud, journaliste et auteure, a sorti un ouvrage intitulé « Social Calling », Le déclic des entrepreneurs pour changer le monde. La journaliste est convaincue que « les générations Z et Y veulent quitter leurs « bullshit job » et à la place, avoir un job qui a du sens. ».
Selon elle, cette génération élevée au digital se sait pleine de pouvoir pour agir. C’est justement là, le défi de la génération Z : faire face au changement climatique et à la diminution des ressources. Cela aura forcément un impact pour les entreprises qui accueilleront cette génération. Elles devront également faire face à plusieurs nouveaux défis et devront répondre à un triple projet : social, économique et sociétal.
Les entreprises doivent être dans l’action ce qui signifie, s’engager avec une obligation de moyen en inscrivant dans leurs statuts, leur volonté d’avoir un impact. Une entreprise ne doit plus être au service de ses actionnaires mais aussi et surtout au service de l’Homme et de son environnement.
La relation à l’autorité…
En entreprise comme au sein des familles, la notion d’autorité évolue. Les nouvelles générations ont de plus en plus de mal à se soumettre aux ordres. Le but pour eux étant d’être traités d’égal à égal, ils souhaitent être traités tels des partenaires et non comme des seconds, évidemment sans faire preuve d’insolence.
Les Z respecteront leur supérieur, non pas en fonction de son diplôme ou de son autorité mais surtout en fonction de sa capacité d’entreprendre, de confiance et d’écoute.
Manager la génération Z…
L’arrivée de cette génération dans les entreprises remet en cause le rôle du management. Nous assistons à la fin de l’autorité hiérarchique et du pouvoir statutaire.
Le futur manager de la génération Z doit être capable de donner du sens, de stimuler, d’accompagner et de fédérer. Nous vivons une métamorphose complète du leadership.
Autre particularité de cette génération est qu’elle accorde énormément d’importance à l’humain. Les entreprises doivent prendre cela en considération dans leur recrutement. Les Z ont besoin de savoir avec qui ils vont travailler, quel sera leur environnement de travail proche.
Enfin, en entreprise, on ne devra plus parler de métier pour cette génération mais de missions. Ils ont beaucoup de mal à se projeter sur du long terme sur un même travail.
C’est le nouveau défi de ces prochaines années, le management intergénérationnel !
Pour manager les Z, il faut :
- Faire preuve de transparence, ils ont besoin, contrairement à d’anciennes générations, de trouver du sens dans leur travail, d’où la nécessité de répondre à leur interrogations, souvent porteuses d’axes d’amélioration pour l’entreprise.
- Ne pas empêcher la prise de parole, il ne faut pas s’économiser sur les critiques constructives, le feedback est un élément d’évolution fondamental pour cette génération. Le besoin de savoir si les actions vont dans la bonne direction est constant chez les Z.
- Mettre en valeur les connaissances, dans les structures traditionnelles, ce sont en général les plus âgés qui apprennent aux plus jeunes. Cela est plutôt réducteur car les « digital intuitives » sont habitués à poser des questions et sont porteurs d’un savoir précieux notamment grâce à leur capacité à manier les outils numériques.
- Cultiver la souplesse et le bien-être, la génération a ce besoin de trouver du plaisir dans tout ce qu’elle entreprend, au sein d’une entreprise, cela implique de ne pas freiner sa créativité et l’enfermant dans des process trop rigides qui ne feraient que ruiner la motivation.
- Oublier les marqueurs hiérarchiques, les jeunes de la génération Z sont connus et parfois même craints pour les relations complexes qu’ils entretiennent avec leurs supérieurs. En réalité, le problème ne vient pas de la hiérarchie mais d’une volonté d’être traité d’égal à égal.
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La cohabition des trois générations au sein d’une même entreprise…
Malgré un état d’esprit différent entre chaque génération, elles restent tout de même très complémentaires.
Le but d’une cohabitation en entreprise c’est que chacun s’apporte mutuellement beaucoup, travailler ensemble permet de mieux se connaître et de dépasser certains aprioris.
La génération X a dû faire ses preuves dès son arrivée en entreprise.
La génération Y quant à elle, a besoin que son travail soit estimé et que l’on fasse preuve de reconnaissance envers elle, cependant il est difficile d’encadrer les Y mais cela n’empêche pas pour autant la confiance.
Les personnes issues de la génération Y sont également surnommés « Why », cela signifie qu’ils ont tendance à poser un tas de questions et à remettre en cause les règles déjà établies. Cette génération est toujours en recherche constante d’informations et est donc un élément moteur important au sein d’une entreprise.
Enfin, la génération Z est souvent représentée comme individualiste voir narcissique. Elle est en réalité très créative et dispose d’un savoir précieux dans leur façon de manier les nouveaux outils numérique.
Les Z ont besoin des autres pour exister, ce qui est une bonne nouvelle pour les entreprises. Aussi, ils pourront, sans difficulté et grâce notamment à leur hyper connectivité, accompagner les générations plus anciennes dans la gestion de leur fin de carrière professionnelle.
Le but étant de mettre en place au sein des entreprises des groupes mixtes pour apporter de la dynamique propre à leur génération.
Les jeunes de la génération Z sont à la recherche perpétuelle de défis. Ils n’ont certainement pas peur de l’échec, ils le voient justement comme un moyen de rebondir et de s’améliorer. Cette génération attend de leur manager qu’il confie des missions stimulantes avec des objectifs précis à atteindre.
Cela dit, fidéliser la génération Z sera certainement un challenge à relever pour les directeurs de ressources humaines de demain.