LA NEURODIVERSITE AU TRAVAIL !
Introduction à la neurodiversité
Les différences neurologiques sont bien trop souvent stigmatisées et nous empêchent de percevoir le potentiel des personnes atteintes de ces troubles neurologiques.
Derrière cette neurodiversité se cache pourtant de nombreux talents dotés d’une rare intelligence. C’est pourquoi les personnes neurodiversifiées ont énormément à apporter au sein d’une entreprise.
Définition de la neurodiversité
D’un point de vue scientifique, la neurodiversité correspond aux variabilités de fonctionnements neurologiques qui composent le genre humain. Notamment le système de pensée des personnes Autistes. Cette neurodiversité est représentée sous différentes formes telles que les TSA (troubles du spectre de l’autisme).
Ils regroupent les troubles autistiques et le syndrome d’asperger. Au sein de cette neurodiversité on retrouve également la dyslexie, le syndrome de Gilles de la Tourette, la dysparaxie, la dyslexie, la dyscalculie, le trouble de la communication sociale et enfin le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité.
L’individu est composé de mélanges complexes d’où ces neurodiversités qui rendent chaque être unique. Ce concept de neurodiversité est apparue en 1938 par Hans Asperger dans sa lecture à propos du syndrome d’asperger.
Focus sur ces talents
La capacités de ces individus
Quel que soit leurs différences neurologiques, les individus neurodiversifiés disposent de capacités intellectuelles nettement supérieures à la norme. C’est pourquoi nous allons maintenant évoquer les principales formes de neurodiversité.
- troubles autistiques : les personnes autistes sont dotées d’une intelligence singulière leur procurant des capacités intellectuelles précoces mais aussi une logique très développée ainsi qu’un sens de l’observation et d’analyse précis.
- syndrome d’asperger : ces individus disposent d’une grande honnêteté, s’adaptent à leur environnement de manière remarquable et perçoivent et mémorisent le moindre détails.
- dyslexie : ce trouble développe chez les personnes qui en sont atteintes une créativité accrue ainsi qu’une curiosité sans pareille. Pour surmonter leurs difficultés ces personnes disposent aussi d’une grande force de délégation au travail.
- les zèbres : ces personnes disposent d’un QI bien supérieur à la normale et ont une extrême sensibilité. Elles ont un grand respect pour les valeurs et le sens de la justice.
Cependant, il est important de considérer que ces caractéristiques peuvent être nuancées au regard de la personne touchée par ce handicap.
Tous ces troubles, quels que soit leurs caractéristiques leurs permettent d’exceller dans leur métier !
Les salariés neuroatypiques sont des individus qui ont une manière différente de gérer les problèmes au travail. Ils ont une capacité à résoudre les problèmes les plus complexes en un minimum de temps. Les objectifs de leurs missions sont parfois même bien au-delà des attentes de leurs managers. Ils disposent d’une productivité bien supérieure à celle des personnes neurotypiques.
Bannir les étiquettes
Les entreprises doivent prendre conscience du potentiel de ces personnes au sein de leur société. D’autant plus que selon l’article 1132 du code du travail, “Aucune personne ne peut être écartée d'une procédure de recrutement ou de l'accès à un stage ou à une période de formation en entreprise, aucun salarié ne peut être sanctionné, licencié ou faire l'objet d'une mesure discriminatoire, directe ou indirecte, en raison de son état de santé ou de son handicap” Or, seulement 0,5 % des personnes en situation de TSA sont en emploi.
Les aprioris sont encore trop nombreux alors que certaines entreprises ont démontrées ce bénéfice. En effet une startup française constituée de 75% de salariés souffrant du trouble de spectre de l’autisme assure qu’elle a une longueur d’avance sur son marché. Et cela c’est grâce à la composition de son entreprise.
Le maître mot pour l’inclusion des salariés neuroatypiques c’est la valorisation de leurs compétences ! Mettre en avant ces dernières est un atout pour une entreprise, non seulement pour démontrer la beauté de cette diversité mais aussi parce qu’être neuroatypique représente un véritable atout.
Instaurer une culture d’entreprise
Parler de cette neurodiversité
Il est important d’en parler dans la sphère professionnelle, pour le neuroatypique mais aussi pour le manager. Dans certains cas il s’agit d’un besoin vital d’évoquer le sujet, pour s’en libérer et pour se faire comprendre. Faire preuve d'honnêteté pour surmonter les éventuelles difficultés mais surtout pour adapter le travail.
Dès lors que la façon de travailler sera comprise par le manager ce dernier sera en mesure de confier les tâches qui lui conviennent et pour lesquelles il réalisera un excellent travail.
Aujourd’hui la neurodiversité est un point essentiel dans certaines entreprises au sein du service RH. Cette différence est invisible mais elle se démocratise énormément. De nombreuses actions sont déployées autour de cela pour soutenir ces personnes et faciliter leur inclusion dans les entreprises.
Manager des salariés neuroatypiques
Tous les aspects quotidiens d’un salarié typique diffèrent pour des salariés neuroatypiques. Cela passe par la manière de manager à l'adaptation de l’environnement de travail.
Pour manager ces personnes neuroatypiques il faut bannir le management directif. Elles ont besoin d’être seules et de s’organiser par elles-mêmes selon leurs besoins. D’ailleurs l’organisation est leur point fort. Elles disposent d’une capacité organisationnelle hors norme. De ce fait, un management paternaliste est plus adapté.
Dans cette situation la fonction RH intervient en support pour accompagner le salarié au mieux et adapter ses besoins à son poste. Notamment car les personnes neurotypiques ont besoins de silence au bureau, le moindre bruit parasite peut être perturbant. Pour les entreprises qui travaillent en open space on peut prévoir des écouteurs pour que le salarié neuroatypique puisse être dans son élément.
A noter que cela ne sera pas du tout contre productif au contraire !
Concernant les relations de travail, ces salariés vont être confrontés à l’incompréhension de certaines émotions de leurs collaborateurs. Autrement dit il est primordial de communiquer de manière explicite avec ces derniers. Oublier les conversations implicites pour aller droit au but ! Cela permettra à ce dernier de comprendre clairement vos attentes.
Une fois que ces ajustements seront effectués, les relations entre le salarié neuroatypique et le manager ne seront pas différentes de celles avec les salariés typiques. Il sera simplement question d’adaptation. La confiance et l’écoute seront ensuite les maîtres mots pour une relation sereine.
Dès lors que cette neurodiversité sera ancrée dans l’entreprise, un salarié dyslexique au sein d’un service communication par exemple sera à même de faire des prouesses en matière de création graphique. Une personne atteinte d’autisme sera un as de la gestion de projet et atteindra plus que les objectifs donnés, etc.
Conclusion
Au travers de cette article nous définissons précisément ce qu’est la neurodiversité. Ce qui nous a permis de détailler par la suite les principaux types de neurodiversité mais surtout de faire le focus sur les capacités dont sont dotées ces personnes. Une remise en question sur l’employabilité des individus neuroatypiques est évoquée pour souligner le bénéfice et la chance de les avoir. Enfin, nous évoquons l’importance d’aborder cette différence neurologique en entreprise. Pour finir sur les aménagements au sein de l’espace de travail et la manière la plus censée de manager la neurodiversité.
Ce qu’il est important de retenir c’est qu’il faut démystifier la neurodiversité pour utiliser les compétences des ces personnes au maximum de leurs potentiels !