L'auto bienveillance au travail 

Introduction 

La plupart du temps, nous nous confrontons à nos erreurs professionnelles de façon brutale. De manière générale, nous ne prenons pas le temps de nous préoccuper de notre bien être, nous pratiquons l'autocritique permanente avec une certaine forme de dévalorisation. C’est pourquoi il est conseillé de pratiquer l’auto-bienveillance ! 

Qu’est ce que l’auto bienveillance ? 

L'auto-bienveillance est une solution favorable aux émotions, au corps ainsi qu’au mental. Cela permet de déployer tout le potentiel d’une personne. 

Nous pouvons tout à fait comparer cela avec l’effet boule de neige. C'est-à-dire que si nous avons une bonne santé mentale et physique, nous sommes de ce fait motivés, positifs et constructifs. 

Il s’agit d’un comportement à avoir envers soi-même. L’idée est de se considérer d’une autre manière pour atteindre ses objectifs. Certaines personnes ont besoin d’être motivés en s'infligeant des jugements négatifs. L’auto bienveillance prouve tout le contraire en se basant sur le fait de s’aimer soi même et de ne pas se juger en permanence pour être d’autant plus performant. 

Bien entendu, nous pouvons être bienveillants envers soi-même tout en se lançant des défis ! Tout est une question d’équilibre. 

Mais avant tout il faut être conscient que la bienveillance n’est pas une faiblesse. C’est l’art de prendre soin de soi et de s’accompagner pour se mener là où on veut aller. Il s’agit aussi de laisser ceux qui nous entourent nous créer notre propre chemin. 

Si le collaborateur estime qu’il est au summum de ses compétences, il doit se laisser guider, suivre son instinct et se faire confiance pour développer ses compétences. Pour pratiquer l’auto-bienveillance il ne faut pas attendre et se raccrocher aux autres mais attendre de soi même sans se torturer l’esprit. 

Il faut être capable de se challenger sans être trop exigeant avec soi-même.

Analyser son rapport avec soi-même 

Au-delà de la définition de l'auto-bienveillance, il est important d’identifier les rapports que nous entretenons avec soi-même. Être bienveillant envers les autres est généralement aisé mais ce n’est pas le cas lorsqu’il s’agit de nous. 

Dans le cadre professionnel il est donc primordial d’analyser notre comportement face à nos missions à l’aide de différentes questions : 

• Auto-critique et jugements envers soi-même : les critiques envers notre travail sont-elles justifiées ? avons-nous assez de recul sur notre jugement ? 

• L’auto-exigence : sommes-nous tellement exigeants que nous ne nous satisfaisons pas de nos tâches réalisées ? 

• La légitimité : est-ce que nous nous attribuons légitimement nos réussites ainsi que nos accomplissements ? 

Les réponses à ces questions ont pour objectif de mesurer le regard que l’on porte sur notre travail. Nous ne nous rendons pas toujours compte de ce regard alors que ce dernier est primordial pour développer notre potentiel. 

La pratique de l'auto-bienveillance 

Comme nous l’avons évoqué précédemment, il est plus aisé de faire preuve de bienveillance envers nos collaborateurs qu’envers nous-même. 

Il faut savoir que nous avons 60 000 pensées par jour, ce qui fait 2500 pensées par heure. D’un jour à l’autre, 90% de nos pensées sont identiques ! Cela démontre la capacité du cerveau à piloter de manière automatique les pensées. 

En prenant un certain recul et en ayant conscience que le regard que nous portons sur notre travail est trop nocif, nous pouvons adopter des mécanismes de pensées qui seront, au fil du temps, au cœur de notre réflexion. 

Autrement dit, si l’on décide d’avoir un regard auto-bienveillant envers nos missions ainsi que nos objectifs, ces pensées seront diffusées dans notre cerveau d’un jour sur l’autre. Et c’est ainsi que s’opère le changement de nos pensées. 

Par exemple : si l’une de nos missions n’a pas été menée à bien, il ne faut pas procéder à de la critique envers soi-même mais plutôt prendre du recul pour développer de la bienveillance. Et cette sensation de bienveillance et d’apaisement se répètera les jours suivants. 

Nous nous rendons compte que l'auto bienveillance constitue un travail sur soi. C’est une manière de ne pas attendre des autres. 

Pourquoi faire preuve d’auto-bienveillance ? 

Au sein de notre article à propos du brown-out, nous avons évoqué des symptômes qui peuvent être combattus à l’aide de la bienveillance. L’auto-bienveillance aide à réduire le stress. Elle permet de trouver les ressources intérieures qui nous donnent envie d’agir et de mener nos missions à bien. 

Cette pratique permet également de faire face aux critiques d’un manager par exemple. Si ce dernier n’est pas satisfait du travail réalisé et qu’il évoque des points négatifs à ce sujet, il faut une nouvelle fois prendre du recul afin de fusionner les pensées de chacun et rétablir une harmonie. 

Bien sûr, il ne s’agit pas de s’attribuer des mérites qui n’ont pas lieu d’être mais plutôt de considérer le bon et le mauvais de certaines paroles. Cela permettra davantage de développer le potentiel professionnel. L'auto bienveillance prône finalement une sorte de non violence envers soi-même mais en aucun cas elle inculque de ne pas critiquer. 

Ne l’oublions pas, la critique est constructive ! 

Le rôle du manager 

Bien que l’auto bienveillance, comme son nom l’indique, se pratique envers nous même. Des facteurs externes font partie du bon déroulement de cette méthode. 

En effet, le manager joue un rôle très important dans cette démarche car cela permettra la création d’un cercle vertueux. D’autant plus que le contexte de la crise sanitaire est un levier d’engagement des managers envers la bienveillance. 

Une étude de Deloitte en 2017 souligne que la bienveillance au travail évoque principalement le respect, le soutien, l’attention, la compréhension ainsi que l’écoute. En s’appuyant sur ces perceptions nous pouvons tout à fait identifier certains axes pour s’approprier la bienveillance. 

1. Du point de vue des compétences, les managers doivent renforcer la dimension des “soft skills” dans le processus de recrutement. Cette notion des soft skills se démocratise fortement et il y a des raisons à cela. Il s’agit donc pour les managers de privilégier le respect ainsi que l’aide apportée aux autres. Ce sont des valeurs indéniables à identifier lors du recrutement d’un nouveau collaborateur. 
2. Les managers ont tout intérêt à former ou du moins sensibiliser les collaborateurs à la mise en œuvre d’une attitude bienveillante. Cela permettra notamment de favoriser la sérénité des relations du quotidien mais aussi d’offrir une situation de télétravail plus positive. 

Conclusion

L’auto-bienveillance est une méthode qui vise principalement à développer le potentiel professionnel. L’idée est non plus d’avoir des conclusions négatives envers le travail mais plutôt d’apporter de la bienveillance afin d’être conscient de certaines performances. 

C’est une méthode qui se pratique par soi même mais les entreprises et plus précisément les managers ont un rôle important à jouer afin de diffuser cette bienveillance au sein de leurs équipes. D’autant plus que les bienfaits de la bienveillance permettent de pallier certains syndromes professionnels.

Par définition l’auto bienveillance est une pratique individuelle mais au niveau collectif elle peut avoir des impacts positifs pour une entreprise.