Concept et définition du brown-out
Lors d’un de nos précédents articles où nous avions parlé du burn-out, nous avions évoqué ce concept qui traduit d’un épuisement professionnel.
En lien direct avec cet état moral dégradé qu’est le burn-out, la notion de brown-out est ensuite apparue. Si l’on traduit mot pour mot cette expression anglaise, le brown-out est une baisse de courant et concerne en premier lieu des appareils électriques. Dans le monde professionnel et adapté à l’entreprise, cette pathologie apparaît chez un collaborateur, souvent hautement diplômée, lorsque sa motivation au travail est décroissante et qu’il ne trouve plus de sens aux tâches réalisées.
On peut donc définir le brown-out comme un état laissant le collaborateur désengagé en raison d’une incompréhension face aux tâches ou missions professionnelles qu’on lui demande d’accomplir.
Selon une enquête de l’Apec, Salariat et autres formes d’emploi, réalisée en mars 2019, 51 % des cadres jugent “très important” d’exercer un métier qui a du sens.
Lorsque l’on définit la notion de brown-out, il est nécessaire d’évoquer cette perte de sens qui est le résultat de cette incompréhension expliquée précédemment. Cette perte de sens aura aussi bien des répercussions sur l’état mental du collaborateur mais aussi la productivité de l’entreprise.
Petit dernier dans la liste des pathologies liées au travail, après le burn-out et le bore-out, découvrez dans cet article, le brown-out et les symptômes qui précèdent son apparition.
Les symptômes du brown-out
Comme expliqué précédemment, le brown-out est un état dans lequel un collaborateur peut se retrouver s’il ne trouve plus réellement de sens dans ses missions. Il existe bien d’autres éléments déclencheurs de cette pathologie que nous appellerons symptômes.
La perte de sens dans les missions
Rien de pire que de réaliser un travail dénué de sens. Lorsqu’un collaborateur se rend compte que les missions qu’il effectue sont réalisées par automatisme et sans réel intérêt direct pour l’entreprise ou pour lui-même, cela peut vite mener au brown-out. Le salarié pourrait même qualifier ces tâches d’absurdes tellement l’incompréhension à les réaliser est présente. Petit à petit, il portera un intérêt de moins en moins important à son travail, à ses collaborateurs et donc à son entreprise. Cette situation aura donc un impact direct sur son investissement et sa motivation.
Un manque de motivation dans les tâches à accomplir et les projets à porter
Nous l’expliquions juste avant, la perte de motivation au travail est un des symptômes du brown-out. Elle résulte de la réalisation de tâches dénuées de sens pour le collaborateur.
Sur le long terme et sans changement pour le salarié, ce désengagement le poussera à ne plus vouloir s’investir dans son métier, voire à ne plus souhaiter se rendre sur son lieu de travail.
Il n’est également pas rare que cela se traduise par une réelle difficulté à initier de nouveaux projets ou à essayer d’améliorer ceux déjà existants. Dans ce cas, les arrêts maladie à répétition ou de multiples excuses d’absence au travail, doivent alerter le service des ressources humaines de la société. Les collaborateurs en lien direct avec ce salarié peuvent également s’en rendre compte et doivent eux aussi alerter sur la situation.
Se sentir inutile
Quand on dresse la liste des différentes causes d’un état de brown-out on peut aussi citer le sentiment d’inutilité. Se sentir inutile peut en effet avoir de lourdes conséquences sur l’envie de travailler. Les symptômes cités dans cet article sont bien évidemment tous liés et apparaissent les uns après les autres.
Dans le cas d’un salarié n’ayant plus aucune envie ni motivation dans la réalisation de ses missions, celui-ci va systématiquement se mettre en retrait. Une mise à l’écart volontaire vis-à-vis des autres collaborateurs de son équipe, de son service ou de son entreprise.
Cette mise en retrait et ce sentiment d’inutilité sont en partie causés par cette différence entre ce que peut espérer le collaborateur au niveau de ses missions et ce qu’il réalise réellement. Parfois il peut aussi y avoir un écart entre les valeurs du salarié et celle de l’entreprise dans lesquelles il ne se retrouve pas.
Un état de fatigue important
Un symptôme que l’on peut parfois oublier mais non négligeable dans la compréhension d’un brown-out est l’état de fatigue du collaborateur. Même si cette fatigue n’est pas directement due à la charge de travail, elle peut avoir un impact direct sur l’engagement du collaborateur dans l’exercice de ses missions.
En effet, en raison des nombreuses interactions sociales et des tâches à effectuer dans le cadre professionnel, il va être nécessaire d’avoir suffisamment d’énergie. Sans elle, le travail sera fait machinalement, sans y porter d’intérêt ni réelle attention.
Le manque de reconnaissance
Le manque de reconnaissance des collègues ou supérieurs sur le travail d’un collaborateur peut aussi fortement impacter son envie d’avancer et de réaliser ses missions au quotidien.
Dans les faits, ce manque de reconnaissance peut se traduire par des remerciements espérés, une mise à l’écart lors de réunions projets ou bien une série d’informations non diffusées par exemple.
Les conséquences de ces différents agissements et ressentis pour le collaborateur concerné peuvent être multiples. Un doute vis-à-vis de ses compétences ou capacités peut s’installer. Pire encore, une remise en question sur sa place dans le service voire de l’entreprise peut également survenir.
Conclusion
Réalisation d’un travail chronophage, perte de sens des tâches effectuées, ou encore manque de reconnaissance de la part de collègues ou supérieurs peuvent entraîner un collaborateur vers le brown-out.
Dans un environnement professionnel et s’il vous fallait déceler les personnes en situation de brown-out, tentez de trouver celles exprimant la plus grande démotivation. C’est le symptôme numéro un d’un état de brown-out.
Pathologie plus récente que le burn-out et le bore-out, cet état psychologique est le résultat d’un travail non stimulant et peu valorisé.
Pour l’éviter ou en sortir, le salarié concerné devra dans un premier temps prendre conscience de son état, en alerter son supérieur voire les ressources humaines afin de trouver des solutions.
Des solutions qui pourront l’amener à retrouver un certain intérêt pour son travail.
Parfois un changement de poste, une promotion ou une réorientation sont les clés pour y remédier et pour retrouver le sens du travail effectué.